Sunday, June 17, 2018

story: Nico chez Nike



Nico chez Nike


Chez Nike, les vendeurs sont aussi sexy que les mannequins. Grands, noirs, musclés et moulés dans du lycra.

En cas de désespérance, Nico peut passer la journée entière dans une boutique Nike.

Il tourne des heures dans les rayons, prends plein de trucs à essayer, hésite, traîne et, surtout, mate.

Ils sont classes les vendeurs, presque désabusés et en même temps super serviables. Des colosses qui pourraient être sympas...

En même temps, avec son physique, Nico est potentiellement un bon plan pour eux, un vrai client, un mec avec qui on pourra discuter masse, style et technique.


Ce que Nico préfère, c'est les boutiques qui viennent d'ouvrir. Ils y mettent toujours leurs vendeurs les plus canons.

Dans la dernière, alors qu'il y allait juste pour trouver un short, Nico est tombé sur le plus beau mec qu'il ait jamais vu - sérieux. Un bodybuilder d'un mètre quatre-vingt hyper bien proportionné, qui bougeait dans la boutique tout en souplesse comme un puma avec un top de basketteur noir et gold et un short long hyper souple qui lui moulait le cul comme s'il était à poil.


Nico avait d'abord bloqué sur ses mollets... Deux muscles magnifiques qui se déployaient comme la coupe du monde au-dessus de chevilles hyper fines, presque féminines. Puis, il était remonté le long de ses immenses jambes jusqu’au cul, sur le dos et enfin aux épaules monumentales qui tiraient dangereusement sur le jersey. Il le mata de dos, comme ça, déambulant dans la boutique avec son pas alterné, encombré par ses muscles.

Machinalement, il se passait régulièrement la main sur l'épaule gauche, comme si une douleur lancinante persistait depuis qu'il avait augmenté sa charge habituelle. À chaque fois, il penchait la tête sur le côté, étirait son cou et repoussait ses tresses. Un léger rictus passait sur sa bouche.


Il était d’une douceur incroyable à le voir de loin répondre aux clients les plus chiants, hommes ou femmes, adultes ou ados. Constant, son large sourire de dents blanches au cœur de ses larges lèvres, il écoutait, conseillait, et vendait des camions d’articles hors de prix !


La première fois, il n’avait pas osé aller le voir – même s’il avait sur les bras une pile de shorts à essayer. Inconsciemment, il espérait sans doute qu’il viendrait à lui… 

Aujourd’hui il y est à nouveau ; on est en semaine, il se dit que ça va être plus calme. Depuis ce jour, revoir ce mec lui semble le seul objectif intéressant de l’univers. Et il n’arrive à rien d’autre.

Il y a beaucoup moins de monde et il est là. Il replie des tee-shirts au rayon fitness avec une lente application. Cette fois, il voit Nico tourner dans son coin et lui propose son aide. 

Il a un tee-shirt à manches longues gris ultra moulant. Nico peut voir bouger le moindre de ses muscles en dessous. Dès qu’il tend un bras pour replacer la marchandise, ses dorsaux se déploient comme des voiles.

Sa voie grave, ses yeux blanc et noir au milieu de son visage plein et ses lèvres ourlées soulignées par une fine moustache font tout de suite trembler le ventre de Nico. Il ne se souvient plus trop comment il en est arrivé là, mais, rapidement, il décrit au gars ses routines et invente avoir besoin de fringues qu’il a déjà en dix exemplaires.

Le vendeur fait son job, charge les bras de Nico d’une tonne de trucs à essayer tout en continuant à discuter l’air vraiment sympa et intéressé. Nico sait rapidement tout de sa salle, de ses objectifs, de ses routines et de ses compléments. Il lui vante la nouvelle collection de tee-shirts – comme celui qu’il porte – avec une matière incroyable, douce et totalement transpirante. A un moment, il prend la main de Nico pour lui faire sentir sur son bras la preuve de ce qu’il raconte. Ce n’est pas qu’une énième

nouveauté technologique – il y croit sincèrement.

Nico a la gaule immédiatement. Dans sa cabine, il a du mal à essayer les shorts sans les déformer… Il bloque sur la chaleur qu’il a senti à travers le tee-shirt. Il avait vraiment l'impression de toucher sa peau. 

Un instant, il imagine que le vendeur vient lui demander si tout va bien, qu’il va ouvrir la cabine avec son passe et le plaquer contre le mur en l'embrassant. Mais rien ne se passe.


Il repart avec des tonnes de trucs inutiles, et sans revoir le mec, occupé avec d’autres clients.




1 comment:

JG (Bogosseman) said...

Je me pose la question si ce vendeur est un beau black.

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